Des bombardements quotidiens en Syrie, des efforts diplomatiques qui échouent à Vienne ou à Sotchi et le spectre des armes chimiques plane toujours sur le chaos syrien. Depuis plusieurs jours, les responsables américains multiplient les déclarations à propos de possibles attaques chimiques qu’ils attribuent au régime de Bachar el-Assad. Et à Washington, on n’écarte pas le scénario de nouvelles frappes contre le pouvoir syrien.
Le secrétaire américain à la Défense Jim Mattis a évoqué ce vendredi la possible utilisation de gaz sarin en Syrie récemment. « Nous n’avons pas de preuve, nous les cherchons », a précisé Jim Mattis.
D’autres responsables américains ont tenu des propos alarmants, sous couvert de l’anonymat, affirmant que le régime de Bachar el-Assad conservait une capacité de production de chlore et de gaz sarin et cherche à développer de nouvelles substances.
De source américaine toujours, on n’écarte pas le scénario de nouvelles frappes contre le pouvoir syrien.
En avril dernier, une attaque au gaz sarin a fait plus de 80 morts dans la province d’Idleb. Un bombardement que les Occidentaux attribuent à Bachar el-Assad et à son allié russe. Ce que Damas et Moscou démentent.
Le mois dernier à Paris, 24 pays se sont engagés à partager leurs informations concernant l’usage d’armes chimiques en Syrie et à établir des listes de personnes impliquées dans l’utilisation de ces substances interdites par les conventions internationales.
Sitôt élu président de la République en mai 2017, Emmanuel Macron a en outre tracé ce qui s’apparente à une nouvelle « ligne rouge » concernant les armes chimiques, affirmant que leur usage en Syrie « ferait l’objet d’une riposte immédiate de la France ».
Photo de garde :REUTERS – Ammar Abdullah
Article tiré de RFI le 2 février 2018