La détention administrative de l’avocat franco-palestinien a pris fin, mais il reste l’objet de restrictions.
L’avocat franco-palestinien Salah Hamouri a été libéré le 30 septembre après plus d’un an de détention administrative. Un régime qui permet d’emprisonner indéfiniment sans procès. Ce qui en dit long sur la nature politique d’Israël.
Sur 6 000 Palestiniens détenus, 500 sont en détention administrative. En l’occurrence, Hamouri est traqué pour ses idées. Il avait déjà été détenu entre 2005 et 2011, accusé à l’époque, sans l’ombre d’une preuve, d’avoir « projeté » un attentat contre un rabbin extrémiste.
La libération d’Hamouri est assortie d’une interdiction de participer à « toute célébration pendant 30 jours » ainsi qu’à toute activité militante. Mais les restrictions concernent aussi son épouse française à qui les demandes de visa sont régulièrement refusées. Autant de mesures destinées à contraindre Hamouri à quitter le territoire palestinien, sans retour.
Tout au plus, la diplomatie française s’était dite, le 23 août, « préoccupée » par le sort du jeune homme, tandis qu’Emmanuel Macron refusait toujours de recevoir son épouse.
Denis Sieffert
Article tiré de Politis le 1er octobre 2018